Diorling, de Dior a été lancé en 1963. Le parfumeur derrière cette création est Paul Vacher. Il a les notes de tête de Bergamote and Jacinthe, notes de cœur de Iris, Jasmin, Muguet, and Rose, and notes de fond de Cuir, Musk, Mousse de chêne, Patchouli, and Vétiver.
Darling Diorling ! Quel beau cuir tu es ! Et je critique une eau de Cologne du début des années 60, donc je n'ai pas la pleine puissance ! Diorling s'ouvre sur des nuances rauques de nuages lilas. La bergamote apporte de la fraîcheur, mais ce qui ressort immédiatement sur ma peau, c'est la violette, même si elle ne figure pas dans cette minuscule liste de notes, mais elle est là. Je me demande parfois s'il ne s'agit pas d'un effet secondaire du cuir, un peu comme un précurseur de Fahrenheit. Il y a une fraîcheur ozonique et des bourgeons verts qui éclatent, avec leur légère rosée de concombre. Je ne suis pas fan de la violette ou de la feuille de violette, mais le contraste est ici magnifique. Je perçois également des lilas. Le cuir ne tarde pas à se manifester. C'est de l'isobutyl quinoline à l'ancienne, comme dans Jolie Madame, mais c'est plus brut ici. Plus sauvage. Voilà pour les associations britanniques ! Le cœur se déploie lentement et tendrement sur une couverture de fleurs blanches. Des fleurs douces comme dans un brouillard, du jasmin tendre, des roses douces, un canevas de fleurs bleues et violettes que la patine du cuir rend encore plus lisse. Un cuir qui devient de plus en plus sombre et animal, jusqu'à ressembler au cuir de Mona di Orio. Disciple d'Edmond, Mona a été influencée par le maître, et son merveilleux cuir rend un merveilleux hommage à son professeur/mentor/ami, dont l'influence de Paul Vacher est perceptible dans ses créations ultérieures. De Paul à Edmond à Mona ! Lentement mais sûrement, une couverture de mousse de chêne et de musc, avec certainement du castoréum, commence à engloutir le cuir, à l'apprivoiser. Et en dessous, une douce poudre florale adoucit tous les contours restants. Une peau qui sent le talc floral, le cuir et la mousse, traversée par le souffle feutré des notes animales. En tant qu'eau de Cologne, Diorling s'ouvre bruyamment mais devient plus silencieux au fil des heures. Le sillage n'est pas massif mais avec une application généreuse, Diorling brille de mille feux pendant au moins 2/3 heures avant de devenir progressivement un parfum de peau qui dure toute la journée. La longévité est étonnante mais il manque bien sûr le volume d'un extrait. Un flacon intact comme celui que je possède se sent et se comporte presque mieux que les edt modernes. Mieux en fait, pas presque. Lorsque le parfum commence à disparaître de la peau, il ne reste plus que les derniers vestiges du cuir qui caressent mes sens. Une douce sensation poudrée le rend élégant jusqu'à son dernier souffle, tout comme une tenue Christian Dior faite sur mesure. C'est époustouflant ! J'adorerais mettre la main sur un extrait vintage, mais même en EdC, je suis émerveillée par cette beauté et son éclat époustouflant !