Medullary-Ray, de Jorum Studio a été lancé en 2019. Le parfumeur derrière cette création est Euan McCall. Les notes sont Bouleau, Cardamome, Castoreum, Bois de cèdre, Feuille de figuier, Bois de Gaïac, Foin, Genévrier, Myrrhe, Oliban (encens), Olive, Orris Root, Papyrus, Grenade, Rose, Bois de santal, Valériane, Vétiver.
J'ai lu une critique de ce parfum qui le décrivait comme "des olives saumurées avec un bois de santal doux et acide" et je me suis immédiatement précipitée à ma parfumerie locale pour le vérifier parce que je DEVAIS savoir si cela pouvait vraiment sentir les olives saumurées. La réponse est : oui, absolument, ce parfum s'ouvre sur un souffle puissant d'olive noire mûre, résineuse, presque goudronneuse, qui se mêle bientôt à une feuille de figuier verte épicée et à un genièvre herbacé et tonique, avant de se fondre dans un véritable tas de bois ensoleillés (bois de gaïac, bouleau, cèdre) et un lit chaud d'herbes sèches et aromatiques (vétiver, papyrus, foin). L'ambiance est douce, fraîche et langoureuse, renforcée par la salinité de l'olive et s'évanouissant dans un final fumé, crémeux et cuiré (myrrhe, encens, huile de bois de santal). On a vraiment l'impression de vivre une histoire complète, peut-être la fin d'après-midi toscane rêvée suggérée par la description : un batifolage à la campagne, une promenade dans le foin, quelques cocktails de trop lors d'un rendez-vous au bord de la mer. J'aime la complexité de la saumure salée et végétale, la verdure humide et la fumée terreuse. C'est un parfum sale, brut de décoffrage, plein de couches, intéressant à l'infini. Comme un bol d'olives particulièrement piquantes, il ne convient pas à tout le monde ni à toutes les occasions, mais il est tout à fait dans mes cordes. Je vais porter mon échantillon un grand nombre de fois et je pourrais certainement m'en procurer une bouteille. Je n'ai aucune idée de ce que le nom est censé signifier, par contre.