Un parfum honteusement chaotique, glorieux et erroné à parts égales. Très dans l'esprit de n'importe quel Frankie Bianchis, Sadonaso, Salome, etc. Ce n'est pas le parfum le plus portable, et il est assez âcre, c'est-à-dire qu'une vaporisation de trop et vous aurez un mal de tête, mais je suis content d'en avoir quelques millilitres. Mise à jour : je l'aime de moins en moins à chaque fois que je le porte. C'est trop et il n'a pas l'équilibre et la chaleur fournis par la mousse de chêne naturelle dans les parfums vintage de ce style. Au lieu de cela, c'est juste strident et invasif.
Il se transforme en Le Participe Passé de Serge Lutens, après deux heures de notes aigües, lacérantes, de synthèse, avec des aldéhydes au parfum chimique et beaucoup trop de civette synthétique. C'est une épreuve à traverser, et je ne comprends pas pourquoi il est si populaire.
Maai est peut-être la meilleure version moderne d'un chypre floral classique. C'est une véritable bombe ! Il explose hors de la bouteille avec des tonnes d'aldéhydes et un coup de poing de musc... les deux se complètent mais aussi se combattent... wow ! J'ai du mal à croire que ce parfum n'a pas été créé avant les restrictions sur les matières premières, ce qui sera accueilli à bras ouverts par les amateurs de parfums classiques. L'ouverture est tellement intéressante, c'est comme un mélange entre le sucré et l'acide, la puissance du musc et la chaleur de la civette, peut-être le benjoin mais avec une certaine acuité aussi... peut-être le Labdanum... c'est mental. Je pensais en fait que les deux premières minutes environ penchaient vers une poudre masculine comme l'œillet ou un soupçon de rose, puis BANG la tubéreuse. Le cœur de ce parfum est une tubéreuse spectaculaire mais écrasante, musquée, qui rend Maai totalement impossible à porter pour moi. La tubéreuse peut être vraiment nauséabonde lorsque je suis ce genre de quantité, mais heureusement, certaines des autres notes restent dans les parages pour que le parfum reste supportable. Je dois dire que j'ai été impressionné par la qualité de ce parfum. Je dois dire que je suis impressionné dans l'ensemble, mais ce n'est pas du tout ma tasse de thé, à l'exception peut-être de certains éléments de l'ouverture. Je recommande aux connaisseurs de parfums d'essayer ce parfum. Comme on peut s'y attendre, la projection est folle au début, mais se stabilise ensuite à un très bon niveau, tout comme la longévité.

MAAI est le parfum d'une époque révolue, de l'âge d'or de la parfumerie française classique au charme vintage et puissant. Il reprend l'idée d'une composition Chypre traditionnelle, mais en beaucoup plus sale, érotique et outrageusement animal. J'adore. Un départ de bergamote intensément piquant et amer, avec zeste et écorce au premier plan, associé à un brillant pot-pourri aldéhydé de fleurs blanches, vous accueille tout d'abord. Un cocktail brutal et enivrant de castoréum, de civette, d'hyracéum et de musc brûle les narines, donnant au parfum un aspect piquant, impur et visiblement urineux qui persiste à l'infini. Une base de mousse de chêne douce, de bois et de résines chaudes tente de rivaliser avec ces matériaux plus puissants, mais n'y parvient pas. Il se passe beaucoup de choses ici, il est incroyablement difficile de tout décortiquer. J'ai l'impression qu'il s'est inspiré de l'emblématique Bal à Versailles avec son interprétation intensément animale et résineuse d'un chypre floral, mais qu'il reste entièrement sa propre création. Il peut parfois sentir l'effervescence et la surabondance, et il faut donc être extrêmement prudent avec le vaporisateur, mais dans les bonnes quantités, ce parfum peut être absolument sublime et paisible pour le bon type de personne. Je ne pourrais jamais le porter à l'extérieur, les événements sociaux et le travail sont définitivement à proscrire ; mais à la maison, dans la sérénité paisible de la solitude, il s'épanouit sur ma peau.