Je porte Addict depuis sa sortie, mais je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de l'évaluer. Je pense que je l'ai considéré comme acquis. Mon article concerne l'original de 2002 dont j'ai eu la chance (et la sagesse) de sauvegarder 2 flacons de 100ml dès que j'ai eu mon premier flacon qui est parti depuis longtemps (septembre 2002) et pour l'extrait que j'ai acheté la même année pour Noël. A ce jour, on le trouve encore sur Ebay, mais de plus en plus difficilement. Addict incarne tout ce qui se passait au tournant du millénaire. Dans un sens, c'est une capsule olfactive. Alors que le mainstream avait encore quelques bonnes années devant lui, ce n'était pas le cas de Dior, et heureusement Galliano a eu l'opportunité d'envisager ce parfum et Dior Homme comme son opus de sortie. Un peu vulgaire, parfois trash, mais toujours addictif, Addict, c'est la logomanie, la peau bronzée et brillante, beaucoup de peau nue en fait, du gloss, d'énormes lunettes de soleil aux couleurs néon et de la musique électronique. Tout ce qui était à la mode et cool à l'époque, et une partie de ce qui a catapulté Dior vers la célébrité du 21ème siècle. Créé par un Thierry Wasser plus jeune, ce parfum est une ruée vers la vanille, une vanille fumée, cuirée et sexy. Le départ original (qui a été perdu dans les reformulations ultérieures) est une feuille de mandarine verte et légèrement amère (une note qui faisait fureur à l'époque) qui évite de faire d'Addict un gourmand tel qu'on les connaît aujourd'hui. Addict est un floriental doux à part entière : rose, jasmin, night blooming cereus ou night jasmine ou queen of the night (faites votre choix !) qui entrent, sortent et entourent la vanille, qui est magnifiquement foncée comme la variété mexicaine, et est entourée d'un voile fumé qui mène à l'onctuosité de l'adulte. Le bois de santal, dont on a toujours dit qu'il s'agissait de Mysore, ne l'est pas ; il aurait été extrêmement coûteux à utiliser, sans parler du fait qu'il était presque impossible à obtenir à l'époque, mais il n'est pas criard ou aigre ; il est crémeux, beurré, alcoolisé et il montre comment il peut ressembler à un Mysore fantôme lorsqu'il est mélangé avec soin et talent. Je n'ai jamais eu la mousse de chêne, mais j'ai eu les fleurs les plus crémeuses, d'une manière très addictive, qui, de temps en temps, prennent un aspect légèrement plastique. C'est bizarre, mais cela fait partie de la magie qui fait d'Addict un ami de Shalimar, Habanita et Lou Lou, chacun mettant en valeur le côté le plus sale de la vanille. Addict est un parfum magnifique. Il suit le succès d'Hypnotic, que j'ai mis plus longtemps à apprécier, et montre une facette un peu plus jeune et plus énergique ; il est arrivé au bon moment, au bon endroit, et avec le bon nom. Hypnotic était la liqueur d'amande Femme Fatale, tandis qu'Addict était un élixir de vanille enivrant, qui ressemblait à une drogue, et dont la première addition, très coquine, a été interdite quelques mois après sa sortie au profit d'une autre censurée. D'une manière subliminale, Addict était l'Opium du nouveau millénaire ! L'extrait oublié ressemble au cœur et à la base de l'edp dès le départ, a un peu de poudre au milieu, et n'a pas le sens de la précipitation qu'a l'edp. Il est plus profond, très gras sur la peau avec une couleur ambrée profonde qui tache, et dure jusqu'à ce que vous le laviez. Une puissance totale pour les deux ! Quant au Addict actuel, que j'ai essayé juste pour le plaisir, et bien il sent Addict (encore) mais c'est essentiellement de la fleur d'oranger et de la vanille. La teinte verte de l'ouverture a disparu, tout comme la fumée qui entoure la vanille, et le bois de santal fait très "Santal Le Labo". Ce n'est pas la pire reformulation qui soit, mais ce n'est certainement pas Addict(ive). Il aurait mieux fonctionné en tant que flanker.
Addict pure parfum, série limitée en flacons de 30 ml qui a été interrompue peu après le lancement. Lot de 2002. J'ai déjà laissé un commentaire sur la version originale d'Addict. L'extrait va encore plus loin dans cette nuit de fête néon que l'edp est (était). Sous la peau luisante et huilée du bébé, les lunettes de soleil la nuit et les lumières Marlboro, l'extrait est l'après-fête. Une fois que les lumières du club s'éteignent, que les bâtons lumineux s'estompent et qu'il ne reste plus que les paillettes dans les cheveux, il y a l'after club. Le club de la plage. Vous êtes pompette mais pas ivre. Vous n'êtes pas encore défoncé. Mais l'ambiance est bonne et Tiësto est en train de s'éclater avec Traffic. L'air est chaud avec une brise fraîche. Vous vous sentez vivant. Et vous êtes prêt à faire la fête jusqu'au lever du soleil. Addict est le reflet d'une ambiance et d'une époque qui s'est écoulée et qui semble aujourd'hui lointaine. C'était le début du millénaire dans une bouteille. Plus profond, plus huileux, plus intense et plus extatique, l'extrait va encore plus loin. C'est là que le plaisir continue. C'est l'extase à l'état pur, au sens figuré comme au sens propre. Je ne pense pas qu'il faille les deux, car l'Addict vintage en edp est complet. Mais il y a des jours où l'on a besoin de ce petit plus, de ce besoin que la nuit ne s'arrête jamais. Et ça, c'est le parfum !

Dior Addict est un nuage d'ambre mielleux et de vanille, de jasmin et de fleur d'oranger avec une fève tonka crémeuse et une dentelle de bois de santal. C'est une femme fatale à la manière d'une lolita gothique baroque.
J'ai acheté ça pour ma belle-mère pour Noël, tu me fais repenser à cette décision 😂.
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Gardez-le pour vous ! Je ne porte plus beaucoup de parfums "grands magasins" (ça fait snob, je suis désolée, je ne pense pas que c'est ce que je veux dire) mais Dior Addict est un parfum que je rachèterai jusqu'à ma mort !